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Christ, notre identité céleste

Le 9 décembre 2019 par dans Non classé

« Votre vie est cachée avec Christ en Dieu »  Colossiens 3.3.

Notre Vie réelle correspond à notre identité divine. Notre identité divine réside en Christ en Dieu. Dieu ne reconnait l’humanité qu’en Christ. Dieu ne veut voir dans l’humanité qu’une seule chose, Christ son Fils unique. C’est une réalité très importante car tout ce qui se positionne hors de Christ est rejeté par Dieu. La logique divine ne trouve son écho et son harmonie qu’en Christ mort et ressuscité qui est non seulement notre Modèle par excellence mais notre Chemin, notre Vérité et notre Vie (Jean 14:6).

Cette réalité condamne le monde qui ne croit pas en Dieu le père, le Fils et le Saint Esprit. Elle condamne aussi le chrétien qui ne met pas le Christ au centre de sa vie quotidienne. Il ne faut pas se contenter de regarder le monde et le juger par la parole de Dieu car il faut porter ce jugement sur soi-même aussi. Qu’en est-il de nous chrétiens ? Qu’en est-il de moi chrétien ?.

En tant que chrétien je peux proclamer avec une totale assurance que je suis en Christ et que Christ est en moi. Nous avons le même Christ en chacun de nous. Du moment que je suis né de nouveau par une confession de la bouche et par le baptême d’eau j’ai reçu Christ en Entier dans mon être intérieur. Cet être intérieur est créé sous forme d’un vide en l’Homme et qui est destiné à Christ et uniquement à Christ par le biais du Saint Esprit (Genèse 2.7). Bien entendu je n’ai pas reçu le Christ historique mais le Christ -Esprit Saint et c’est mieux ainsi car si le Seigneur s’était contenté de rester physiquement sur terre au lieu de monter auprès du Père nous serions malheureux car nous vivrons une relation de proximité avec Dieu alors que par l’Esprit Saint qui nous habite nous pouvons vivre une Communion avec Dieu à travers l’Esprit qui nous habite.

Par ma nouvelle naissance j’ai acquis l’identité céleste :

« 11Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. 12 Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. » (1Jean 5 :11 et 12)

«Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous» (Colossiens 3 : 11)

« Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-à-dire Christ en vous l’espérance de la gloire. » (Colossiens 1 :27)

« Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous ? » (2 Corinthiens 13 :5).

Mon identité céleste est obtenue lorsque j’ai accepté de recevoir le Seigneur Jésus comme mon Sauveur et Seigneur, une attitude que j’ai formalisé par deux actes :

– Confession verbale devant Dieu, devant les Hommes, devant les puissances célestes et surtout devant le diable (l’ennemi de nos âmes).

– Accomplissement d’un acte symbolique mais indispensable qu’il ne faut surtout pas négliger : le baptême d’eau.

Le diable fera tout pour empêcher ces deux démarches instaurées par Dieu car ces actes publics annoncent une nouvelle naissance dans un monde céleste où le diable est vaincu et la mort à un monde terrestre où le diable agit encore.

Dès ma nouvelle naissance Dieu m’a accordé son Esprit Saint. Ceci est vrai même si je ne sens rien et même si je ne vois rien (Jean 20.29). Dès ma nouvelle naissance j’ai reçu reçu la Vie éternelle (Jean 3.16) et je suis devenu une nouvelle créature (2 Corinthiens 5:17).

Dès ma nouvelle naissance mon vide spirituel créé par Dieu en moi dès l’origine de l’humanité est comblé par l’Esprit Saint comme l’a accompli le Seigneur Au soir de la Résurrection (Jean 20.22). Je le crois car c’est écrit dans la Parole de Dieu et si c’est écrit dans la Bible alors je saisie cette réalité par la Foi. Ma nouvelle naissance est synonyme de l’accueil et de la réception de Christ en moi. En ce moment même vous devez savoir qu’en tant que chrétiens nés de nouveau, nous avons Christ en nous. C’est la glorieuse bonne nouvelle et rien ne doit nous aveugler pour nous cacher cette réalité. Si nous avons reçu Christ en nous, nous avons reçu aussi Tout avec lui :

« Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité… » (Colossiens 2:10)

La meilleure réponse et le meilleur exemple que nous pouvons avoir est le parcours même du Seigneur. En effet, après son baptême, le Seigneur a reçu l’Esprit du Père comme nous pouvons le lire dans Matthieu 3.16 et 17 :

« 16Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 17Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.»

C’est la même chose pour nous : lors de notre baptême qui est une déclaration à la fois visible et humaine mais surtout spirituelle et invisible, nous avons reçu l’Esprit Saint et surtout que les Cieux ce sont ouverts et notre Père Céleste a déclaré à chacun de nous : « Tu es mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ». N’est-ce pas glorieux ? Réalisons-nous ces déclarations de notre Père Céleste ?

Par ces déclarations qui accompagnent notre réception de l’Esprit Saint nous sommes devenus des êtres célestes. Notre identité céleste nous donne à présent le droit de marcher comme celui qui nous a accordé cette identité. Cette identité céleste nous permet de marcher en nouveauté de vie. C’est par ce que je suis céleste que je peux marcher en être céleste (l’identité céleste n’est pas une conséquence mais une origine et une cause). Néanmoins, il faut réaliser le besoin pour recevoir cette identité.

De même pour notre identité céleste en Christ. Il faut réaliser le besoin d’acquérir cette identité pour l’expérimenter, la savourer et l’apprécier dans notre être intérieur. Quand nous réalisons ce besoin fondamental, alors le Seigneur nous dira :

d’accord, mais votre identité humaine déchue doit mourir car je l’ai crucifié avec moi.

Devant ce dilemme nous sommes confrontés à un choix très difficile : ma nature humaine qui ne veut rien lâcher ou au meilleur des cas elle sélectionne ce qu’elle veut lâcher et d’un autre coté Christ qui se tient à la porte et qui frappe car il n’attend qu’une chose de nous : que nous acceptions d’abandonner totalement notre identité humaine. C’est le début du compromis.

L’identité céleste ne reconnait pas la nature humaine aliénée et déchue. La nature céleste ne peut pas cohabiter avec une nature qui a exigé un grand Sacrifice du Fils de Dieu. L’identité humaine non régénérée est une identité déchue qui ne sert pas Dieu car elle est au service de l’ennemi de nos âmes. C’est pourquoi, Dieu dans sa grâce l’a crucifié avec son Fils Jésus Christ. A la place de cette nature déchue Dieu nous propose une nouvelle identité, une nouvelle nature. C’est une nature céleste qui a un Nom : Jésus-Christ.

Les deux identités (les deux natures) sont opposées car l’une condamne l’autre : l’identité céleste ne reconnait pas l’identité terrestre déchue car elle la voit crucifiée sur la Croix avec le Seigneur Jésus-Christ et l’identité humaine déchue rejette l’identité céleste car la reconnaitre c’est reconnaitre sa mort et sa disparition. Croire que les deux natures peuvent cohabiter c’est accepter le compromis, c’est à dire plaire au monde tout en cherchant à avoir une bonne conscience chrétienne dans ce monde, c’est faire plaisir au monde qui nous entoure en s’y adaptant alors que le Seigneur a condamné et jugé le monde, c’est être chrétien tout en se comportant comme les gens du monde aliéné… Quand j’agis en général de la sorte c’est que je n’ai pas découvert réellement la richesse qui se cache en moi. Je ne réalise pas, au-delà de mes sensations et de mes capacités intellectuelles, le Trésor que je possède en moi !!! En fait, je ne réalise pas réellement ma pauvreté spirituelle, je ne réalise pas que rien de bien n’habite en moi, je ne réalise pas mon besoin réel de Dieu, je ne réalise pas mon besoin de l’œuvre de la Croix, je ne réalise pas la saleté et l’aliénation de ma nature, je ne réalise pas que je suis hors du plan de Dieu, je ne réalise pas que je suis dans le Mal. En résumé je n’ai pas eu une véritable conviction de péché qui me mène à la repentance. Je ne parle pas de la repentance qui se contente d’énumérer ce qui nous parait mauvais devant Dieu mais de la repentance qui va jusqu’à reconnaitre que notre être entier est mauvais devant Dieu y compris ce qui parait bon en nous. C’est l’expérience de tous les Hommes de Dieu, et parmi eux nous pouvons citer l’apôtre Paul, Esaïe et Job :

– l’apôtre Paul s’est écrié dans sa lettre aux romains « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romain 7.24)

– Dans sa vision où il a vu le Seigneur sur son Trône, le prophète Esaïe a crié : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. » Esaïe 2 :5

– Quand Dieu s’est révélé en s’adressant directement à Job, ce dernier a confessé du fond de son être : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. ». (Job 42:5)

La Clé de notre obéissance à Dieu afin de réaliser la richesse qui est en nous et surtout pour honorer l’identité céleste que nous avons est la repentance. La repentance sincère est la base de tout bon cheminement avec Dieu. Sans la repentance sincère je continuerai à servir deux mondes. Sans la repentance je continuerai à marcher selon deux natures opposées dans deux identités opposées : l’identité terrestre aliénée et l’identité céleste glorieuse.

Le Seigneur a dit : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon » (Matthieu 6.24)

Servir deux Maitres (Dieu et le monde) c’est non seulement manquer de respect pour l’œuvre extraordinaire accomplie par le Seigneur sur la Croix du calvaire mais insulter notre Dieu même. J’utilise délibérément ce mot « insulter » car le Seigneur a utilisé un autre mot plus fort encore : le verbe « vomir » dans la vision de Jean (l’apocalypse) :

« 14 Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu : 15 Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! 16 Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. 17 Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, 18 je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. 20 Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » Apocalypse 3 :14 à 20.

Les Destinataires de ce message sont des chrétiens qui forment l’église de Laodicée. Le message ne s’adresse pas à des incroyants mais à des chrétiens comme vous et moi. De plus il est précisé que ce sont des chrétiens actifs puisqu’ils œuvrent pour Dieu (verset 15).

A travers ce message, le Seigneur dresse un constat: Tu n’es ni froid ni bouillant c’est à dire des chrétiens qui baignent dans le compromis. Des chrétiens qui servent deux Maitres. Des chrétiens avec une nature non crucifiée. Des chrétiens où le Moi est bien vivant et qui dirigent tout…

Face à ce constat, le Seigneur prononce un jugement terrible: « je te vomirai de ma bouche« . C’est plus fort que les verbes rejeter ou ignorer. Cette attitude provoque le dégout de Dieu jusqu’à en vomir. Nous rendons-nous compte de ce constat et de ce jugement ?

Mais le Seigneur est bon car il nous dit qu’il reprend et qu’il châtie tous ceux qu’il aime. Ce n’est pas pour notre bon plaisir mais pour l’avancement de son Royaume et surtout parce que notre Seigneur est un Dieu jaloux qui veut sanctifier son Eglise. Justement cette sanctification commence par la repentance. C’est dans ce domaine que je dois avoir du Zèle puisqu’il est écrit en deuxième partie du verset 19 : « Aie donc du zèle, et repens-toi ».

Dans le sermon du Seigneur sur la montagne nous lisons : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux… » Matthieu 5:3. La richesse spirituelle ne peut se recevoir et s’apprécier qu’après une sainte conviction d’un vide spirituel. Il faut découvrir sa pauvreté spirituelle pour que Dieu nous comble de sa richesse qui s’appelle le Royaume des Cieux. Rechercher la richesse sans éprouver le besoin à travers la découverte d’une misère spirituelle c’est avancer dans la vie chrétienne sans fondement. C’est le reproche qu’a fait le Seigneur à l’Eglise de Laodicée qui se croyait riche et qu’elle n’a besoin de rien alors qu’en réalité elle est pauvre et aveugle spirituellement. L’Eglise de Laodicée centrait tout sur l’Homme. Alors le Seigneur la rappelle à l’ordre en lui demandant de se purifier et se sanctifier comme l’or qui se purifie par le feu.

En effet, le feu joue un rôle primordial dans le processus de l’extraction de l’or pur: Il intervient dans les différentes étapes de la fabrication de l’or pour éliminer toutes les impuretés. c’est le sens même de l’œuvre de la Croix dans la vie du croyant chrétien. La Croix est l’instrument par excellence pour faire mourir les œuvres de la nature humaine déchue. la Croix permet la régénération de l’Homme en se séparant de ce qui appartient à la nature déchue afin de la remplacer par une nature restaurée et régénérée. Tout doit passer par la Croix. Le Seigneur en mourant sur la Croix nous a porté avec Lui pour nous libérer de notre être aliéné et nous purifier. C’est ce que demande le Seigneur à l’Eglise de Laodicée. Sans cette purification et cette sanctification par la puissance de la Croix, le chrétien ne pourra jamais intégrer le plan et la volonté divines. Dieu nous regarde à travers la Croix et tout ce qui ne passe pas par le Croix est rejeté et même « vomi » par le Seigneur. C’est à la Croix que notre être intérieur est remis en mouvement. C’est à la Croix que nous sommes libérés de la tyrannie du monde et de notre nature aliénée. C’est à la Croix que l’ennemi de nos âmes est vaincu. C’est à la Croix que le sang du Seigneur a coulé pour nous laver et pour nous vêtir d’un vêtement blanc qui représente notre nature céleste.

La Croix est l’instrument de grâce et d’amour que Dieu met à notre disposition pour nous faire accéder à notre réalité cachée avec Christ en Dieu. Tout part de la Croix et Tout chemine à travers la Croix. En dehors de la Croix il n’y a que mensonge et illusion.

La dernière déclaration du Seigneur dans notre passage du livre de l’apocalypse est la suivante : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ». Le Seigneur ne nous quitte jamais, il est tout près de nous, il se tient à la porte de notre cœur avec sa nourriture spirituelle. Il n’attend qu’une chose : que nos oreilles et nos yeux spirituels s’ouvrent et qu’enfin nous l’invitions à prendre contrôle de tout notre être et qu’il accomplisse son œuvre en nous.

C’est tout l’Amour de Dieu concentré dans son Fils unique Jésus-Christ Mort et Ressuscité qui est notre Véritable Identité : « Votre vie est cachée avec Christ en Dieu »  (Colossiens 3.3)

(Abdelhak)